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La méthanisation en agriculture

La méthanisation vise à produire de biogaz à l’aide des substances organiques. De manière générale, la méthanisation constitue un processus naturel de dégradations biologiques de matières organiques en absence de l’oxygène. C’est la dernière étape de la digestion anaérobie orientée vers la production du méthane. Clairement, il est question de traiter les déchets des industries agroalimentaires et de se servir des produits obtenus pour fertiliser le sol. Le site de méthanisation requiert un certain nombre de dispositions fondamentales. Dès lors, comment équiper une unité de méthanisation ?

Doter le site d’un procédé de traitement des substrats

Il faut avant toute chose signaler que le fonctionnement d’un site de méthanisation agricole est basé sur certains éléments fondamentaux. En exemple, l’on pourra citer la section de réception, le stockage et la préparation des biomasses destinées à être méthanisées. Il s’agit également d’équipement de traitement et de la valorisation du biogaz par injection, puis bien d’autres.

L’installation de méthanisation agricole est dotée d’un bâtiment principal et des digesteurs. Elle dispose également des équipements multifonctionnels et des locaux périphériques tels que les aires de stockage des matières, les cuves, les équipements sécuritaires, etc. L’unité est dotée d’une capacité de réception maximale de 17300 tonnes de déchets par an ce qui fait une moyenne de 47 tonnes/jour. Parmi ces matières, l’on retrouve les déchets végétaux, les déchets des céréales, les fumiers et plein d’autres substrats.

Avoir une installation industrielle

À ce niveau hautement opérationnel, il y a une disposition ordonnée des appareils ou machines pour une bonne coordination technique du travail. De l’entrée des matières jusqu’à la valorisation, l’installation industrielle permet d’assurer l’efficacité des différentes étapes de la méthanisation. Ici, les matières sont filtrées afin que celles qui ne seront pas utiles soient écartées pour ne pas devenir encombrantes sur la chaîne de transformation.

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Disposer d’une section de réception, de stockage et de préparation des matières

Il peut arriver que le site de transformation soit doté de camions et d’autres engins pour assurer le transport des substrats. Dans le cas contraire, l’installation peut nouer des partenariats logistiques pour les apports des matières. Dans l’un ou l’autre cas, le site doit disposer d’un pont-bascule. Ce dernier permettra de vérifier le poids des engins, ainsi que les matières à bord.

Il peut s’agir des substances solides ou liquides. Le site est censé prévoir un espace considérable pour assurer l’attente des engins en cas d’affluence ou des heures hors service. Cette action fera que ces engins n’iront pas envahir l’espace public.

La réception des substrats suit une organisation logistique interne. Selon la nature des matières à recevoir, elles sont affectées à de différentes sections. D’abord, la plateforme extérieure d’une dimension de 68 x 98,5 m est aménagée pour recevoir les ensilages, les matières végétales et les matières pâteuses.

Ensuite, la fosse intrants liquides, elle, composée de deux cuves de 154 m3 unitaire, est dédiée aux effluents liquides et d’élevage. Enfin, le bâtiment principal dont la dalle fait 26,40 x 20 m représente l’abri des matières solides et quelques effluents d’élevage. La préparation de toutes ces matières passe par une trémie d’incorporation afin de les broyer et de les apprêter pour la fosse de dilution.

Équiper l’unité d’outils capables de traiter et de valoriser le biogaz obtenu

Le biogaz recueilli à l’issue d’une production doit être soumis à un processus d’épuration. Il faudra l’enrichir pour le rendre conforme à la norme des gaz naturels. Les outils techniques spécifiques déployés ici ont pour but de séparer le produit obtenu de toute autre substance différente du méthane. Le biogaz épuré est aussi désigné sous le nom de « bio méthane ».

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Éliminer les soufres incorporés

Le H2S est le dérivé soufré généralement incorporé au biogaz. Pour l’enlever, il sera nécessaire de réaliser de procéder à l’insufflation d’air ou d’oxygène dans le ciel gazeux. Par la suite, le soufre pourra se retrouver réintégré au digestat. Au cas où la production fait face à une grande quantité de soufre, donc difficile à enlever par insufflation, une autre mesure est prévue.

En début de processus, il faudra mettre dans les substrats, de chlorure ferrique pour empêcher la formation du soufre. Si toutes ces dispositions sont bien observées, la pureté du biogaz ne fera pas l’objet d’aucune compromission.

Soumettre le produit à la déshydratation

La déshydratation consiste à refroidir le biogaz et à condenser la vapeur d’eau. C’est un processus qui se déroule à travers les canalisations de biogaz. À l’issue de cette étape, il se dégage des condensats qui sont donc recueillis dans un puits spécialisé. Ils sont destinés à la filière de méthanisation. Après cette étape, le biogaz devient davantage prêt pour l’utilisation.

Prévoir une torchère de sécurité

En toute structure industrielle ou agro-industrielle, les dispositions sécuritaires ne sont pas à banaliser. Leur importance vaut aussi bien pour l’entreprise que pour ceux qui y travaillent. Dans le contexte de la méthanisation, la torchère de sécurité intervient dans la brûlure des biogaz excédentaires.

Ceci a pour but d’éviter l’exposition à l’air libre des soupapes de sécurité lorsque le stockage est saturé. Quand ces dispositions ne sont pas prises à temps, l’unité risque de perdre une énorme quantité de biogaz produit durant un temps donné. La torchère de sécurité est équipée d’un arrête-flammes ISO16852. Chaque mois, l’unité de méthanisation procède à des essais pour s’assurer de son état fonctionnel.

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